Dans la religion catholique, le baptême correspond au premier sacrement de l’Église. Viennent ensuite l’eucharistie (la première communion), la confirmation, le mariage, la réconciliation, l’ordination et l’onction des malades. Dès lors, se faire baptiser marque son entrée dans la grande famille chrétienne. Mais, faut-il choisir un baptême par aspersion ou par immersion ? Éléments de réponse.
Baptême par immersion ou baptême par aspersion ?
Qu’est-ce qu’un baptême par immersion ?
Le baptême religieux suit un rituel précis. À l’image de celui de Jésus et des premiers chrétiens, ce premier sacrement était réalisé par immersion : selon Matthieu, chapitre 3, versets 13 à 17, Jean a probablement plongé l’intégralité du corps de Jésus dans les eaux du Jourdain, avant de le ressortir de l’eau.
Aujourd’hui, le baptême par immersion renvoie à la conversion de la personne : après avoir confessé sa foi, elle est baptisée comme signe de pardon de Dieu afin de se débarrasser de ses fautes et de ses péchés et commencer une vie nouvelle. Dans la mesure où ce geste d’immersion est le seul évoqué dans la Bible, de nombreuses églises le considèrent comme la seule pratique valable.
Qu’est-ce qu’un baptême par aspersion ?
Le baptême par aspersion, prévoit, quant à lui, de verser un peu d’eau sur la tête du baptisé. Un geste qui symbolise davantage la grâce de Dieu, l’assimilant à une bénédiction destinée à donner la vie, ouvrir son cœur et susciter la foi. Un geste qui n’en est pas moins inscrit dans les enseignements de la pratique chrétienne : la Didachè, écrit à la fin du Iᵉʳ et au début du IIᵉ siècle évoque déjà la possibilité d’en avoir de plusieurs formes (immersion, mais aussi aspersion).
Ces mots figurent au chapitre VI, verset 1-2 : « baptisez ainsi : après avoir proclamé tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit dans de l’eau vive (courante). Mais, si tu n’as pas d’eau vive, baptise dans une autre eau ; si tu ne peux pas (baptiser) dans l’eau froide, que ce soit dans l’eau chaude. Si tu n’as ni l’une ni l’autre (en quantité suffisante [pour une immersion totale]), verse trois fois de l’eau sur la tête au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. »
Aujourd’hui, le sens de cet événement– que ce soit par immersion ou non – est le même que le baptisé soit plongé dans l’eau (immersion complète) ou qu’il ne reçoive qu’un peu d’eau sur la tête.
Comment faire un baptême religieux ?
Quel est le sens du baptême ?
Par immersion ou aspersion, le baptême religieux marque l’entrée dans la vie chrétienne, d’un bébé, d’un enfant ou d’un adulte. Dans tous les cas, l’eau symbolise la purification du corps et de l’esprit, elle évoque la mort et la résurrection. Si l’eau est nécessaire aux rites de cet événement, sa quantité est tout à fait secondaire. Par immersion ou aspersion, cet événement est, avant toute chose, la concrétisation d’un lien d’amour indéfectible entre Dieu et le baptisé.
Comment organiser ce premier sacrement ?
Dans les faits, contactez le prêtre de votre paroisse pour discuter de ces questions ensemble : immersion ou aspersion, il saura trouver les mots justes pour expliquer et vous aider à organiser cet événement à l’image de vos croyances.
À noter les considérations pratiques d’une totale immersion d’un bébé : au-delà du fait que le lieu doit être approprié, avec une eau préalablement chauffée pour permettre l’immersion en toute sécurité, il faut aussi prévoir un temps pour déshabiller le bébé et le rhabiller. Tous ces éléments peuvent être orchestrés aisément, mais il requiert quelques aménagements. L’immersion d’un enfant, légèrement plus âgé, peut également susciter quelques questions pratiques… Tout comme celle d’un adulte qui peut se faire dans une rivière, dans une cuve ou dans des fonts baptismaux adaptés, mais qui, dans tous les cas, nécessite une certaine organisation.
Enfin, lors de ce premier échange, le prêtre de la paroisse vous demandera aussi vos motivations, ainsi que le nom des parrain et marraine de l’enfant, chargés d’acheter la médaille de baptême religieuse qui sera bénie le jour J.